Tout geste de violence posé à l’égard des populations civiles innocentes et non responsables des actions menées par leurs dirigeants doit être condamné avec vigueur, déclare le Comité de solidarité/Trois-Rivières (CS3R).
Le CS3R rappelle toutefois que cette énième explosion de violence au Proche-Orient s’inscrit dans un conflit de longue durée qui tire son origine de la partition de la Palestine, décidée en 1947 par les grandes puissances coloniales sans consulter les populations habitant le territoire. Cette partition a provoqué de multiples guerres et conduit, en 1967, au confinement de la population palestinienne à l’intérieur de la Cisjordanie, occupée militairement par Israël, et dans la bande de Gaza, sous embargo depuis 16 ans, habitée par plus de deux millions de Palestiniennes et Palestiniens qui ne peuvent en sortir ou y entrer sans un contrôle préalable de l’armée israélienne.
Durant les 75 ans qui ont suivi la partition de la Palestine, déjà jugée inéquitable par la population palestinienne, Israël n’a cessé de gruger davantage le territoire, de développer des colonies dénoncées comme illégales en vertu du droit international et de maintenir enclavées et sous contrôle militaire les personnes qui habitent Gaza, dépendantes d’Israël pour les éléments de survie de base tels que la nourriture, les soins médicaux, l’eau et l’électricité. Cette pression quotidienne subie par le peuple palestinien, qualifiée d’apartheid par plusieurs acteurs internationaux (notamment Amnesty International, Human Rights Watch, et le Rapporteur spécial de l’ONU sur les territoires palestiniens occupés) doit cesser. Pour ce faire, il est nécessaire de s’attaquer aux racines profondes du conflit et viser une résolution pacifique et équitable pour toutes les parties impliquées.
Pour le CS3R, la recherche d’une paix véritable et pérenne passe par la fin de l’occupation des territoires palestiniens et par une négociation de bonne foi en vue d'un règlement considéré juste et équitable par les deux peuples en présence. Aucune solution militaire ne pourra assurer une sécurité durable pour qui que ce soit dans cette région du globe, en plus de constituer un facteur d’instabilité sans fin. Le climat de tension et d’affrontement qui y perdure depuis 1947 le démontre de façon éloquente.
Le CS3R ajoute donc sa voix aux nombreuses organisations de la société civile qui réclament du gouvernement du Canada qu’il exige un cessez-le-feu, la fin du blocus de Gaza, ainsi que l’application du droit international, et lui demandent d’œuvrer à la recherche d’une résolution pacifique qui respecte le droit à la vie et la liberté des peuples palestinien et israélien.