La situation des droits de la personne en Chine continue de se détériorer. Des avocats et des militants des droits de la personne ont signalé du harcèlement et de l’intimidation, des procès inéquitables, des situations arbitraires, de longues détentions, ainsi que de la torture et d’autres mauvais traitements pour des personnes qui avaient simplement exercé leur droit à la liberté d’expression. La répression de Pékin s’intensifie dans tout le pays.
La Chine réduit au silence les défenseurs des droits de la personne, les journalistes et les militants. Les restrictions sur Internet rendent également difficile d’obtenir des informations exactes sur les politiques et les actions du gouvernement chinois.
La manipulation de l’information de Pékin est devenue omniprésente: le gouvernement censure, punit les dissidents, propage la désinformation et resserre les rênes des géants de la technologie. L’internet est maintenant dominé par des voix pro-gouvernementales qui rendent compte aux autorités des opinions qu’elles jugent insuffisamment nationalistes. Les autorités harcèlent, détiennent et poursuivent de nombreuses personnes pour leurs publications en ligne et leurs messages privés critiquant le gouvernement.
Le gouvernement prend des mesures extrêmes pour empêcher les communications libres, les enquêtes indépendantes et les rapports précis de la région autonome ouïghoure du Xinjiang et de la région autonome du Tibet. À quelques exceptions près pour les voyages orchestrés par l’État, l’accès et les déplacements à destination et en provenance des régions de minorités ethniques demeurent restreints.
L’autoritarisme du gouvernement chinois s’est manifesté en 2020 alors qu’il était aux prises avec l’éclosion du coronavirus. Les autorités ont d’abord dissimulé des informations sur le virus, puis ont adopté des mesures de quarantaine sévères à Wuhan et dans d’autres régions de la Chine. Le gouvernement a rejeté les appels internationaux en faveur d’enquêtes indépendantes et sans entrave sur le traitement de la pandémie par les autorités chinoises, et a aussi surveillé et harcelé les familles de personnes qui sont mortes du virus.
De sévères mesures répressives contre les défenseuses et défenseurs des droits de la personne se poursuivent également. Les autorités arrêtent de nombreuses personnes défendant des droits humains et de nombreux militants pendant de longues périodes sous des accusations injustifiables et largement imprécises. Sans accès à leur famille et aux avocats de leur choix, ainsi qu’à des mécanismes efficaces de procès équitable, de nombreux défenseurs de droits humains seraient soumis à la torture et à d’autres mauvais traitements pendant leur détention. Les autorités continuent de surveiller, de harceler et d’intimider les individus après leur libération et de restreindre leur liberté d’expression et de mouvement.
Plusieurs groupes juridiques et de défense des droits de la personne ont affirmé que ces actes constituent des crimes contre l’humanité. Pékin nie toutes les accusations de violations des droits humains et affirme que ses politiques font partie des efforts de lutte contre le terrorisme et des programmes de lutte contre la pauvreté.
L’exercice de ces droits est essentiel, car il permet aux gens d’accéder à la justice et de jouir de leurs droits. Pourtant, certains gouvernements du monde entier harcèlent, intimident et emprisonnent régulièrement les gens qui exercent ces droits. Des pays comme la Chine, la Corée du Nord, l’Iran et le Vietnam figurent parmi les pires au classement mondial de la liberté d’expression.