PAR Aurélie Bordeleau et Catherine Leblanc
publié dans La Gazette de la Mauricie de DECEMBRE 2019
La politique prend souvent une place insoupçonnée dans nos communautés. Les décisions prises dans les différentes instances politiques influencent directement ou indirectement nos vies et ont des répercussions sur notre quotidien. Si les politiques municipales, régionales ou nationales sont souvent mises de l’avant et que les liens entre ces décisions politiques et notre quotidien sont plus évidents, le rôle de la politique internationale n’est pas négligeable. Donc simuler l’ONU, c’est une façon de se demander si une instance politique internationale crée réellement une incidence sur nos vies.
On entend souvent parler de l’ONU à la radio, à la télévision ou dans les médias, mais les ressorts d’une telle organisation restent souvent mystérieux, voire nébuleux. L’Organisation des Nations Unies, pour bien des gens, ce sont des hommes et des femmes en complet à New York qui votent des lois dont on ne parle jamais. Pour d’autres, et pour de nombreux Canadiens notamment, l’ONU, ce sont les casques bleus : des soldats de la paix mandatés pour régler les conflits à l’étranger et pour protéger les populations civiles. Mais comment est-ce que ça fonctionne vraiment? Qui signe les accords et autorise ces soldats de la paix à procéder comme ils le font?
La simulation de l’ONU organisée dans le cadre du projet Citoyen.ne.s du monde et de chez nous du Comité de Solidarité/Trois-Rivières est une façon pour nous d’en apprendre davantage sur les rouages de la politique internationale, mais aussi d’en apprendre sur une situation et un conflit qui est bien trop souvent occulté dans les médias : la guerre au Yémen. La situation au Yémen laisse place à l’une des plus grandes crises humanitaires de l’Histoire moderne et cela se passe sous le regard des grandes puissances sans que rien ne se fasse réellement. La simulation de l’ONU nous permettra, on l’espère, de mieux comprendre ce qui se passe au Conseil de Sécurité de l’ONU, mais peut-être aussi de pouvoir comprendre pourquoi des situations restent dans l’impasse et l’inaction collective.