Par Fanie Gagnon
publié dans La Gazette de la Mauricie de novembre 2019
Il y a des mots qu’on ne peut poser, il y a des sentiments qu’on ne peut exprimer, il y a des moments qu’on ne peut revivre...
Mais, il y a la mémoire et l’âme pour faire vibrer les couleurs de notre passé.
****
Ce monument que tu as été dans ma vie, dans notre vie, dans la vie de notre famille a été et restera à tout jamais gravé.
Tous, sous ton toit ont toujours été accueillis avec bienveillance, avec un amour inconditionnel, avec une écoute précieuse et avec une place où se déposer pour ce que l’on est. Tu as été une mère avec un grand « M » pour plusieurs : cousin.e.s, tantes, oncles, sœurs, frères, familles proches et familles éloignées.
Cette sagesse que tu nous as tendrement exprimée sous plusieurs formes reprend vie, le temps d’un instant, par un art qui se perpétue sous un aspect moderne.
Moderne, ne veut pas dire qu’on oublie d’où l’on vient. Moderne, ne m’isole pas dans un cadre. Au contraire : mon moderne m’ouvre sur ma réalité présente.
Tu m’auras transmis de grandes valeurs pour lesquelles je te serai à tout jamais reconnaissante : le respect de la nature, la valeur de la famille, le partage, la générosité et l’artisanat.
Et c’est pourquoi, à mon tour, je reprends les traditions qui m’auront été véhiculées par toi très chère Kukum.
*Kukum signifie grand-mère en langue innue.
Oeuvre réalisé par Fanie Gagnon dans le cadre du projet Citoyen.ne.s du monde et de chez nous.