par jules bergeron et alice grinand. collaboration spéciale.
Le 8 mars est officiellement la journée internationale des femmes depuis sa promulgation par les Nations Unies en 1977. Mais bien avant cette date, un peu partout dans le monde, des femmes luttaient pour leurs droits. Avec le temps, des victoires ont bien heureusement été obtenues, mais il reste encore bien du chemin à faire sur la route de l’égalité.
Car les femmes sont encore bien trop souvent les victimes des inégalités, et ce, dans les quatre coins du monde. Elles paient doublement le prix des conflits : à la fois victimes des violences physiques et sexuelles, le viol étant une arme de guerre. On peut également mentionner les 200 millions de femmes victimes de mutilation sexuelle ou les quelque 700 millions présentement en vie qui ont été mariées alors qu’elles étaient mineures.
Leur participation dans la vie politique ne leur permet pas de faire valoir leurs droits : elles ne sont que peu – voire pas - représentées dans les parlements nationaux : ce n’est même pas un parlementaire national sur quatre qui est une femme. La marge de progression pour l’égalité est encore grande.
Nul besoin de quitter le pays pour faire face à ces inégalités : au Canada, l’indignation générale qui a récemment éclaté autour des violences faites aux femmes autochtones de Val-d’Or nous a tous et toutes secoué.e.s.
Cette lutte pour les droits des femmes est universelle, et nécessite une vigilance de tous les instants – rien n’est jamais acquis. Ainsi, l’élection du président onald Trump aux États-Unis est perçue comme un recul majeur pour les droits des femmes dans le monde. L’une de ses premières décisions a d’ailleurs consisté à couper le financement aux organismes pratiquant des avortements aux États-Unis et ailleurs dans le monde.
Pour quiconque regarde le tout, la liste des barrières dressées devant les femmes semble se reproduire à l’infini. Mais la force du mouvement féministe réside dans sa capacité de lutter pour que disparaissent ces barrières qui freinent l’amélioration de la condition féminine et du progrès social aussi ! Au lendemain de l’investiture de Donald Trump aux États-Unis, des manifestations monstres ont eu lieu non seulement dans toutes les grandes villes américaines, mais aussi partout dans le monde. On estime à plus de 2 millions le nombre de manifestants, dans plus de 600 villes éparpillées dans 70 pays. Parce que les droits des femmes nous concernent toutes et tous, au-delà des frontières.
Ainsi, la journée internationale des femmes permet chaque année de rappeler que chaque victoire est un pas de plus vers l’égalité. Mais ô combien la route est encore longue et sinueuse…
Légende: Au Nicaragua, les femmes et les hommes se mobilisent pour le droit à l’avortement. Dans ce pays, le taux d'adolescentes enceintes est le plus élevé de l’Amérique latine, et l’avortement, même en cas de viol ou de danger mortel pour la mère, est redevenu illégal en 2006. Conséquences, les avortements faits illégalement dans des conditions de salubrité douteuses sont en hausse et mettent en danger la vie des jeunes filles concernées.
Crédit photo: Joanie Milette