Février, mois de l’histoire des Noirs, nous remet en mémoire une période pénible pour des peuples, particulièrement sur le continent africain, qui ont vu leurs droits les plus fondamentaux bafoués et réduits à néant. La Déclaration universelle des droits de l’homme stipule que personne ne peut être vendu en esclavage, ou soumettre une autre personne à l’esclavage. Malgré cela, en 2014, l’esclavage et la traite des personnes sont encore une réalité…
Un peu d’histoire…
«La traite des Noirs» a eu lieu entre le 15e et le 19e siècle et a marqué l’histoire de l’humanité. À cette époque, quelque 12 millions d’Africains sont amenés en Amérique, par bateau. Une fois arrivés, les esclaves étaient vendus à des propriétaires qui avaient tous les droits sur eux. L’esclave était un bien, une propriété; il ne bénéficiait donc d’aucun droit. Il s’agissait la plupart du temps d’hommes embarqués de force sur des bateaux appelés «négriers». Ces gens arrachés à leurs familles et à leur terre natale provenaient essentiellement de Gambie, du Sénégal, du Libéria, de la Sierra Leone, de la Guinée, de la Côte-d’Ivoire, du Ghana, du Togo et du Nigéria.Cet épisode dramatique de l’histoire de l’humanité a eu un coût humain particulièrement important.
De profondes cicatrices de l’esclavage sont encore visibles en Afrique et ailleurs dans le monde. La Convention internationale sur l’esclavage fût créée en 1926 par la Société des Nations garantissant l’interdiction de la traite des esclaves et l’abolition totale de l’esclavage sous toutes ses formes. Malheureusement, on retrouve encore ce fléau dans certains pays et souvent en temps de guerre, les femmes et les enfants sont kidnappés pour être vendus au plus offrant.
L’esclavage aujourd’hui
Selon l’ONU, à tout instant dans le monde, 2,4 millions de personnes victimes de la traite sont soumises au travail forcé. Pourtant la Convention pour la répression et l’abolition de la traite des êtres humains et de l’exploitation de la prostitution d’autrui a été adoptée en 1949. Certains pensent que l’esclavage a pris fin il y a bien longtemps, pourtant il existe encore, mais a seulement pris des formes différentes, mais toujours aussi dégradantes: traite des personnes pour la prostitution forcée, travail forcé, y compris celui des enfants, utilisation d’enfants-soldats, servitude pour dettes, etc. Parfois, les victimes sont exploitées dans leur pays, mais il arrive aussi qu’elles soient envoyées dans un pays étranger.
Même s’il se pratique de l’esclavage à travers le monde, on sait que lors d’évènements sportifs d’envergure mondiale (olympiques, coupe du monde, etc.), il y a une augmentation de la traite des personnes. Qu’en est-il de la situation pendant les jeux de Sotchi?
Pour en savoir plus
Comité de Solidarité/Trois-Rivières
Réseau In-Terre-Actif
UNESCO
Nations Unies
Association québécoise des organismes de coopération internationale
Organisation internationale de la francophonie