«Faut se parler…», c'est le thème des Journées québécoises de la solidarité internationale, éditions 2013. Il importe de se parler de tout ce qui rend le monde plus «vivable» et plus «viable». Se parler de santé, d'éducation, d'environnement, d'égalité hommes-femmes, de justice sociale, de ce que s'acharnent à bâtir des centaines de milliers de gens ici, mais aussi des millions de personnes dans le monde. Il faut également se parler de solidarité internationale qui est de plus en plus fragilisée et dont les répercussions s'avèrent majeures, au Nord comme au Sud.
Où en est l'aide internationale?
140 pays du Sud bénéficient actuellement de l'aide internationale canadienne. Les plus récents chiffres de l'Agence du revenu du Canada (2011) indiquent que les organismes d'aide et de développement international emploient quelques 46 000 personnes au Canada, et génèrent des recettes de 3,9 milliards de dollars. Malgré cela, le dernier budget fédéral a engendré une diminution de plus de 7% sur trois ans de l'enveloppe de l'aide internationale, ce qui met en péril plusieurs programmes d'aide des organismes de coopération internationale (OCI) québécois œuvrant aux quatre coins du monde. L'incertitude face au financement de certains programmes rend la situation catastrophique pour certains qui doivent prendre des mesures ayant de graves conséquences pour les populations du Sud. L'ACDI, maintenant fusionné avec le ministère des Affaires étrangères, du Commerce et du Développement, a subi tout un virage sous le gouvernement Harper, qui joue en défaveur des OCI du Québec. Selon une étude réalisée pour le compte de l'Association québécoise des organismes de coopération internationale (AQOCI), 41 % des organisations, se retrouvent en mauvaise posture et sont forcées de réduire leurs programmes ou leurs activités avec leurs partenaires du Sud. Les répercussions sur les populations pauvres s'avèrent difficiles à chiffrer, mais on remarque un impact préoccupant sur certaines collectivités.
Des pays avec de grands besoins
Seule OCI de la Mauricie, le Comité de Solidarité/Trois-Rivières possède un important volet de coopération qui vise à soutenir concrètement les initiatives de la société civile et les efforts de développement de partenaires de Cuba, d'Haïti, du Mali, de la Bolivie, du Nicaragua et du Sénégal. Pour faire une réelle différence au sein des différentes communautés il importe de s'associer avec des partenaires qui s'engagent à promouvoir les intérêts des collectivités. Des projets comme la valorisation de l'agriculture durable et la défense des droits des femmes en Haïti, du soutien aux communautés autochtones en Bolivie, de l'électrification par panneaux solaires à Cuba ou encore favoriser la sécurité alimentaire au Mali ne sont que quelques exemples de coopération internationale qui font une grande différence et permettent aux communautés d'améliorer considérablement leur qualité de vie.
La solidarité internationale, un engagement citoyen
La solidarité internationale permet de mettre en place des stratégies efficaces permettant à la fois l'ouverture sur le monde pour des gens d'ici et la lutte à la pauvreté à l'étranger. Les Journées québécoises de la solidarité internationale constituent le moment privilégié pour redire notre conviction que la solidarité, alliée à la mobilisation citoyenne, est le gage d'un avenir meilleur pour tous et constater les succès et les avancées qu'on lui doit. Pour mieux saisir les enjeux de notre planète et pour découvrir comment s'engager en faveur d'un monde plus juste et plus équitable, pour mieux comprendre les problématiques internationales, prendre connaissance du travail et de l'engagement des OCI québécois et pour découvrir des moyens concrets d'agir et de s'impliquer pour construire un monde d'égalité et de justice, prenez part à ce rendez-vous annuel!