L’éducation pour toutes et tous

Depuis 1994, la Journée mondiale des enseignant(e)s est célébrée le 5 octobre de chaque année. En ce jour spécial, qui vise à sensibiliser la population sur l'importance et la qualité du travail effectué par les formateur(trice)s des quatre coins du monde, qu'en est-il de l'accès à l'éducation autour du globe?

Objectifs du Millénaire pour le Développement: encore du chemin à parcourir

En l'an 2000, à l'occasion du Sommet du millénaire qui a réuni tous les États-membres des Nations Unies à New York, huit objectifs – les «Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD)», formant un plan global pour réduire la pauvreté et bâtir un monde plus équitable ont été fixés pour 2015. Parmi ceux-ci, le deuxième consistait à «Assurer une éducation primaire complète pour tous».

À l'heure actuelle, moins de 15 mois avant l'arrivée à échéance du délai prescrit en 2000, force est de constater que même si cet objectif d'universalité ne sera visiblement pas atteint, des progrès notables ont été effectués. Selon l'ONU, le nombre d'enfants non-scolarisés a presque été réduit de moitié, passant de 102 à 57 millions (dont plus de la moitié en Afrique subsaharienne) entre 2000 et 2011, et la parité entre les garçons et les filles qui fréquentent l'école est sur le point d'être atteinte. Cependant, un long chemin reste encore à être parcouru. Citons, entre autres, le taux d'abandon scolaire qui est resté stable à 25 % depuis 2000 (ce qui signifie que le quart des élèves qui commencent l'école primaire ne terminent pas leur formation) et le fait que plus de 250 millions d'enfants ne savent toujours pas lire et écrire même après quatre années d'études primaires.

Au Canada: des améliorations… et des enjeux à ne pas négliger

Sur le plan national, le niveau de scolarisation des Canadiens est également en hausse. Par exemple, en 2011, 92 % des 25-34 ans avaient complété leurs études secondaires. Ces bonnes nouvelles ne doivent toutefois pas faire oublier que les enjeux reliés au domaine de l'éducation sont encore bien réels et actuels. On n'a qu'à penser à l'augmentation de 13 % des frais de scolarité universitaires prévue au pays d'ici l'année 2016-2017. Aux compressions budgétaires fréquentes qui amputent le portefeuille des écoles québécoises de millions de dollars pourtant nécessaires. Ou encore au temps d'attente qui peut aller jusqu'à plusieurs mois – ou même à plus d'un an!, avant d'avoir accès aux services de spécialistes pour les élèves en difficulté. Ces problématiques doivent demeurer au cœur de nos préoccupations citoyennes. Après tout, comme le disait Nelson Mandela, «l'éducation est l'arme la plus puissante pour changer le monde».

Pour en savoir plus

L'international de l'éducation

http://www.ei-ie.org/fr